Werber, Kaas, Rouart et les autres…

Des livres, des lecteurs, du soleil, des rencontres... C'était indéniablement une belle journée !

Comme d’habitude, le public de Chanceaux-près-Loches était au rendez-vous. La Forêt des Livres a largement tenu ses promesses : des écrivains comme s’il en pleuvait, des lecteurs avides de rencontres et prêts à casser leur tirelire pour s’offrir des livres dédicacés. L’occasion, aussi, de nouer un dialogue parfois privilégié avec certains auteurs : l’Orient-Express qui nous a conduits de Paris à Loches, puis de Loches à Paris, a pris son temps (4 heures de trajet), facilitant le rapprochement des tables et des âmes. Un voyage durant lequel Gonzague Saint Bris a gâté ses invités en leur servant un dîner à bord, arrosé de quelques excellents vins de Loire.

Dommage pour ceux qui ont préféré prendre un TGV à la sauvette (Jean-Marie Rouart, Eric Naulleau ou Charles Aznavour) : ils n’ont pas eu le plaisir de voir des auteurs souriants, détendus et rieurs. Guy Marchand était venu avec sa compagne et leur fille, Boris Cyrulnik voyageait avec son épouse. Pour le reste, les écrivains étaient « célibataires », ce qui leur donnait sans doute davantage de liberté pour se confier à ceux qui partageaient leur dîner.

J’ai adoré la personnalité, tout en élégance et en bienveillance, de Catherine Schwaab ( de Paris Match), qui avait signé un très joli papier sur Je reviens bientôt, mais aussi l’érudition de Jacques Ravenne, qui coécrit des thrillers francs-maçons qui cartonnent, ou encore le sourire presque enfantin de Bernard Werber, l’homme aux vingt millions de livres vendus dans le monde. Dans ce train erraient aussi Richard Boringer, Patricia Kaas (entourée de deux hommes qui ne la quittaient pas), Macha Méril, un tantinet grivoise, l’abbé de la Morandais (qui a lâché, pour rire, « confession gratuite pour tout le monde ! »), ou encore Bruno Masure, qui a toujours la cote auprès du public. Même Marie de Hennezel était très enjouée, une fleur dans les cheveux que n’aurait pas reniée Julie Depardieu.

Quand l’Orient-Express est arrivé en gare d’Austerlitz, chacun a regagné ses pénates. J’ai accompagné un moment Irène Frain dans le métro. Comme nous tous, elle portait, dépassant d’un sac en papier, un mini chêne offert par l’Office National des Forêts. C’est avec l’image de son beau sourire que j’ai pris ma correspondance.

« La femme et l’ours » : un roman étincelant !

Après nous avoir bluffé avec "Le chameau sauvage" ou "Le Cosmonaute", Philippe Jaenada revient en force avec un roman incontournable : "La femme et l'ours" (Grasset).

 

Un écrivain, c’est quelqu’un qui raconte toujours la même chose, mais de manière différente. Philippe Jaenada n’échappe pas à la règle. Chaque fois, son héros oscille entre l’enfermement (la vie familiale, le côté obsessionnel de sa compagne) et une soif de liberté qui finit toujours en errance hasardeuse. Cette fois, son personnage, Bix Sabaniego, écrivain en proie à la crise de la quarantaine, se fourvoie dans une quête, perdue d’avance, de sa jeunesse, sur les traces d’une brune à forte poitrine.

Ce virtuose de la plume sait mieux que personne nous conduire au milieu de nulle part. Pourtant, dans La femme et l’ours, l’autodérision finit par céder le terrain à l’émotion. Au passage, cet auteur majeur de la scène littéraire française nous offre ses doutes avec une sincérité touchante. Ne ratez pas le roman le plus étincelant de la rentrée.

 

La Forêt des livres, c’est le 27 août !

 

Sans Gonzague Saint Bris, la Forêt des Livres n'existerait pas : l'écrivain conteur insuffle son énergie généreuse à cette manifestation culturelle populaire.

 

Chaque année, depuis 16 ans, Gonzague Saint Bris organise une fête culturelle et populaire dédiée à la littérature à Chanceaux-près-Loches, en Touraine, son fief. Une manifestation qui accueille  une centaine d’auteurs et donne le coup d’envoi à la rentrée littéraire. Cette année, j’ai l’honneur de faire  partie de la liste des invités. Je viendrai donc signer mes derniers livres (Je reviens bientôt, bien sûr, mais aussi les biographies Cabrel et Mylène).

De nombreux écrivains feront le voyage dans l’Orient-Express spécialement affrêté depuis Paris : Boris Cyrulnik, Jean-Marie Rouart, Bernard Werber, Virginie Despentes, Franck Ferrand, David Abiker, Philippe Séguy… Mais il y aura aussi quelques people à qui l’on doit des livres, Patricia Kaas, Charles Aznavour ou Nikos Aliagas.

Peut-être aurai-je aussi la chance de vous y croiser…

 

« L’ombre des autres » : on y croit très fort…

Une vraie lionne ! Nathalie Rheims se bat pour faire exister son projet avec Mylène... dans les deux ans.

 

Non, le projet de L’ombre des autres n’a pas été enterré, malgré la disparition de Claude Berri. Alors qu’elle se tourne de plus en plus vers la production cinématographique, Nathalie Rheims vient de réaffirmer sa volonté de faire aboutir ce projet, avec Mylène (et personne d’autre !) dans le rôle titre.

Une clarification destinée à ceux qui ironisent sur le retour de la rousse au cinéma, après l’échec de Giorgino. Après cinq ans d’attente, c’est d’ici deux ans que le film pourrait voir le jour. Et l’écrivaine d’évoquer des questions de financement, nous invitant à la patience.

Ce qui est certain, c’est que Mylène , après ces atermoiements, ne va pas calquer son agenda de chanteuse sur celui, encore  incertain, d’actrice. Si elle tient à ce qu’on lui offre une deuxième chance au cinéma, elle n’a pas l’intention pour autant de rater ses prochains rendez-vous avec son public : un nouvel album (avec la collaboration notamment de Hurts), suivi d’une scène (dont on ignore encore si elle inclut des dates au Stade de France).

Lady Gaga invente son double masculin

Il s'appelle Jo Calderone, il est le double masculin de lady Gaga, et fait sa première apparition dans le clip de "Yoü and I."

Un clip sur l’absence de l’Autre, la souffrance d’aimer, la torture que peut symboliser la dépendance amoureuse. Lady Gaga continue de trimballer avec brio son univers dérangeant. La nouveauté de cette vidéo, qui illustre le titre Yoü and I, le quatrième extrait de l’album Born This Way, c’est d’avoir donné vie à Jo Calderone, le pendant masculin de la star. Une dégaine qui semble inspirée de celle de  Serge Gainsbourg, et qui permet à l’artiste d’exprimer pleinement sa part masculine. Et si l’amour, comme l’a écrit Platon, était la quête à travers l’Autre de cette partie de soi-même dont on a été séparé il y a longtemps ?

L’adieu déchirant de David Servan-Schreiber

La maladie a rattrapé celui qui fut l'un des plus grands combattants du cancer. Avant de s'éteindre, le 24 juillet dernier, il a écrit un testament bouleversant.

C’est un livre aussi bref que fort. Une leçon de vie. Celle d’un homme qui, depuis dix-neuf, livrait un combat sans merci contre le cancer qui avait attaqué son cerveau. Esprit brillant et positif, David Servan-Schreiber nous offre son testament spirituel.

Sans rien renier des messages de ses livres précédents, il raconte comment le surmenage l’a quelque peu détourné de ce qu’il recommande pour les autres : instaurer un calme intérieur propice à la méditation. Paradoxalement, c’est le succès de ses méthodes qui a modifié son agenda, l’incitant à voyager sans cesse, ce qui a sans doute fragilisé son système immunitaire et permis la réapparition d’une tumeur qu’il n’a plus été possible d’éradiquer.

Alors que ses forces l’abandonnent, il trouve l’énergie de nous donner des conseils de vie, prônant le courage, l’exercice physique et la pensée positive. Sans céder au pathos, il ne cache rien de sa peur de souffrir, affrontant avec lucidité le trépas qui s’annonce. « Avoir la possibilité de préparer son départ, écrit-il, est en réalité un grand privilège. »

A l’attention ceux qu’il aime, ses enfants, dont un garçon âgé de deux ans et une petite fille de six mois, il évoque les messages qu’il va leur laisser. « Je leur dirai comme je suis triste de ne pas être présent dans leur vie. Et aussi ma conviction qu’ils ont en eux-même ce qu’il faut pour grandir en mon absence. »

Sans chercher à discréditer les théories sur les formes de vie qui peuvent exister après la vie, lui, le scientifique, tente de dédramatiser la fin de vie. « La mort n’est pas douloureuse en soi, elle se passe même le plus souvent dans une atmosphère tranquille, comme si on s’endormait. » Alors même qu’il sait sa disparition imminente, il songe à ceux qui accompagnent leurs proches dans la maladie. « Il faut tout faire, écrit-il, pour aider les malades à conserver leur capacité d’espoir. » Espoir. C’est le mot qui vient à l’esprit quand on lâche ce livre bouleversant. Si l’homme n’est plus, l’espoir, lui, est bien vivant.

David Servan-Schreiber, On peut se dire au revoir plusieurs fois, Robert Laffont.

Le joli parcours de « Lonely Lisa »

 

Une nouvelle fois, Mylène a fait très fort avec le troisième single de l'album "Bleu Noir"...

 

Ce n’est pas vraiment le tube de l’été, mais Lonely Lisa s’accroche dans les classements et la chanson, sublimée par un clip énigmatique à souhait, fait finalement un joli parcours, entraînant à la hausse, dans son sillage, les ventes de l’album Bleu Noir. D’ores et déjà, le dernier opus de Mylène peut déjà se targuer d’avoir dépassé, dans les bacs, la performance de Point de suture – il s’est écoulé à plus de 420 000 exemplaires.

 

Krystène, sosie de Mylène

Sur cette image, une seule personne n'a pas usurpé son identité. Devinez laquelle ?

Mylène est inimitable. Il faut du cran pour s’attaquer à elle. Krystène Lee n’est pas un sosie comme les autres. C’est une femme infiniment sensible et humaine, qui admire Mylène sans le révérer. Et qui partage avec son modèle le culte de l’excellence.

Pour créer l’illusion et suggérer l’ambiance unique des shows farmeriens sur de petites scènes, il faut un tempérament artistique chevillé au corps. Krystène chante en live, dessine elle-même ses costumes de scène et choisit les remixes des titres qu’elle interprète.

Elle a fait une drôle d’apparition sur TF1 il y a peu, semblait un peu contrariée de cette caméra cachée, mais je peux vous dire que c’est une femme formidable, qui m’a touché lorsque je l’ai rencontrée, il y a deux ans, pour un autre canular, paru dans la presse.

 

Mon déjeuner avec Henri Tisot

C'était un conteur hors pair et une belle âme. Il s'est éteint vendredi dernier, à l'âge de 74 ans.

 

Il y a une quinzaine d’années, une éditrice m’avait donné les coordonnées d’Henri Tisot, le célèbre imitateur du général de Gaulle, afin de collaborer avec lui à un ouvrage qu’il envisageait d’écrire.

Après un premier échange téléphonique, il m’avait reçu à déjeuner, dans son appartement parisien, rue de Courcelles. J’avais alors été frappé par la bruyante volière installée dans la salle à manger, qui rendait difficile toute conversation suivie – il y avait des dizaines d’oiseaux qui piaillaient à vous donner la migraine. Sa mère était présente avec nous à table, et son tempérament strict contrastait avec la fantaisie joyeuse de son fils.

Dans son bureau, après le déjeuner, il m’avait parlé de Dieu, de sa passion pur les textes sacrés du judaïsme. Il m’avait ensuite invité à un spectacle, et j’avais été conquis par ses qualités humaines et son extraordinaire talent de conteur.

Le livre ne s’est pas fait, mais il en a écrit d’autres, sans moi. Je l’ai recroisé par hasard il y a a quatre ans, et Henri Tisot m’avait confié combien la mort de sa mère le désespérait. Cet homme à l’âme d’enfant avait sombré dans une gravité qui le minait. Il vient de rejoindre sa chère maman,  à  74 ans. Mais ceux qui ont semé des étoiles d’amour ne s’éteignent jamais vraiment.

« Paris Match » aime « Je reviens bientôt »

Auteur d’un livre remarquable sur la mode, Fashion mode d’emploi (Flammarion), Catherine Schwaab, également journaliste à Paris Match, signe un article sur Je reviens bientôt. Apparemment, elle a beaucoup aimé…

Depuis sa sortie, en janvier dernier, Je reviens bientôt a été très bien accueilli par la presse…