Andy a grandi. Il se prépare à entrer à l’Université. Ses jouets, eux, n’ont pas pris une ride. Ils doivent s’inventer une nouvelle vie sans Andy. Vont-ils finir dans un sac poubelle au milieu des ordures ménagères ? Vont-ils prendre la poussière dans un grenier ? Ou vont-ils être maltraités par les enfants turbulents d’une garderie ?
Dans le troisième (et dernier) volet de la sage « Toy Story », que j’ai eu la chance de voir aujourd’hui à Disneyland Paris, lors d’une projection destinée à la presse, c’est le sentiment de nostalgie qui prévaut. Comme si l’enfance, pour les auteurs du dessin animé, était un paradis perdu dont on ne sort qu’à reculons . En témoigne cette séquence bouleversante où tous les personnages clés, Woody, Buzz l’Eclair, Jessie et les autres, se donnent la main, persuadés qu’ils vont finir carbonisés dans une décharge municipale. N’est-ce pas justement cette prise de conscience de notre condition des mortels qui nous sort brutalement d’une certaine forme d’innocence ?
Malgré les gags (Buzz toujours aussi désopilant), malgré l’action (dont la 3 D contribue à renforcer les effets spectaculaires), on sort de ce film chamboulé, en se demandant si l’âge adulte n’est pas, au fond, une punition. Et si c’était vrai ?