« In Extremis » : l’album de Cabrel à écouter d’urgence

Le sourire est devenu plus grave, mais le talent est intact.

Entre la couverture de sa biographie et la pochette de son CD, le sourire est devenu plus grave, mais le talent est intact.

Sa sœur Martine m’avait confié qu’après Des roses et des orties il ne pourrait plus écrire d’album. Elle avait tort. Cabrel a mis le temps, sept longues années, mais il revient avec In Extremis, un album sombre et délicat, à son image. On y retrouve les marottes habituelles du chanteur, sa méfiance vis-à-vis des politiques, orateurs prêts à tout pour un peu de pouvoir. « Je ne pense qu’à vous / Je ne pense qu’à vous plumer, je l’avoue », fredonne le chanteur dans Dur comme fer, qui ouvre l’album. Une fois encore, Cabrel, le troubadour aux origines modestes, se place du côté des pauvres. « Si le ciel doit se renverser / Ce sera sur nos toitures percées », chante-t-il dans Pas si bêtes, titre qui dénonce le cynisme des puissants face aux crises et autres catastrophes naturelles qui s’annoncent.

Le premier frisson vient dès le deuxième titre, A chaque amour que nous ferons, qui s’achève par une déclaration de toute merveille offerte à la femme aimée : « Le jour qui se lève vient de toi ». Un secret murmuré à l’oreille comme une confidence. Jamais, sans doute, Cabrel n’avait mêlé avec autant de raffinement sensualité et sentiments. Dans Azincourt, le chanteur se fait peintre et historien, ressuscitant cette bataille médiévale pour pointer la folie barbare des hommes. Dans In Extremis, il évoque sa langue régionale, vouée à la disparition, avec une ironie savoureuse qui lui fait dire, parlant de son terroir natal : « On voit quelques oiseaux encore / Mais grosso modo ça ne se fait plus ».

Plutôt attendu, l’hommage du poète à Nelson Mandela dans Mandela, pendant ce temps.  Le grand homme est croqué en ces termes : « Dans me monde qu’il imagine / pas une couleur ne domine », thématique qui semble prolonger le titre Des hommes pareils, sur son album prcédent. Cabrel surprend davantage en consacrant une chanson à Jésus, le héros de son éducation catholique. Dans chaque cœur est un titre pudique où, sans dire sa foi, le poète d’Astaffort montre l’homme crucifié pour avoir répandu un message d’amour.

Avec Partis pour rester, le chanteur réussit l’exploit d’aborder le temps qui passe, l’inéluctable dégradation des corps malgré « les potions et les crèmes », sans verser dans le pessimisme. « On est tellement bien ici », fredonne cet hédoniste viscéralement attaché aux plaisirs de sa vie provinciale.

Si le musicien rend hommage à la musique dans deux titres, imaginant dans La voix du crooner celui qu’il aurait pu être s’il n’avait pas rencontré un succès aussi prodigieux ou invoquant ses maîtres dans Les fontaines du jazz, c’est une autre chanson, qui, à mon sens, restera la perle rare de l’album. Les tours gratuits racontent la détresse d’un père dont les filles ont grandi à partir du spectace d’un manège qu’elles ont déserté. « Et déjà je vous regrette, manèges de jardins / Où les enfants voyagent et ne vont jamais loin. » Une manière de boucler la boucle commencée avec Sarbacane, qui saluait la naissance d’Aurélie, petit bout de femme devenue grande.

Les temps ont changé, les cernes se sont creusés, la nostalgie a remplacé l’exaltation, mais Cabrel a gardé l’essentiel : son exigence intacte d’offrir aux public de véritables petits bijoux de poésie.

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CABREL, LE RETOUR – Avez-vous lu la bio de référence ?

Le 27 avril, il sera de retour dans les bacs, après sept ans d'absence.  L'album "In Extremis" sera-t-il le dernier de sa carrière ? Si vous êtes fan, n'hésitez pas à vous procurer la biographie de référence...

Le 27 avril, il sera de retour dans les bacs, après sept ans d’absence. L’album « In Extremis » sera-t-il le dernier de sa carrière ? Si vous êtes fan, n’hésitez pas à vous procurer la biographie de référence…

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L’album de Cabrel reporté… à 2014

Paresseux, lui ? Pas tant que ça... Francis vient d'ailleurs de signer les musiques du "Soldat Rose 2", suite du conte musical créé par Matthieu Chédid...

Paresseux, lui ? Pas tant que ça… Francis vient d’ailleurs de signer les musiques du « Soldat Rose 2 », suite du conte musical initialement créé par Matthieu Chédid…

L’événement était initialement attendu pour la fin 2013. Mais Francis prend son temps et vient de le confier sur RTL dans Laissez-vous tenter : son prochain opus ne sortira finalement qu’au printemps 2014.

La raison ? Comme d’habitude, le chanteur prend son temps… « Je suis au milieu du guet », a-t-il confié, se comparant à un horloger pour la précision de son travail lorsqu’il s’agit de décrire les sentiments avec les mots. « Je ne veux pas refaire le même album », a-t-il ajouté, indiquant pourtant que la tonalité d’ensemble serait proche de celle de son dernier opus, Des roses et des orties, sorti en 2008.

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« Vise le ciel » : chronique d’un album réussi

En attendant un album 100% Cabrel fin 2013, celui-ci offre une parenthèse lumineuse : une incursion dans le répertoire de Dylan. Opération pleinement réussie.

C’est une parenthèse qui a du sens. Un album de Cabrel adapté de Dylan, son idole depuis toujours. Un bel objet, aussi, sobre et discret, à l’image du poète d’Astaffort, si peu tapageur. En cherchant l’inspiration pour lui, le chanteur en panne a décidé de revenir à la source. Il n’a pas oublié que l’auteur de Like a Rolling Stone a agi comme un déclic pour lui lorsqu’il avait 14 ans. Il n’a pas oublié non plus qu’un autre Français avait déjà adapté Dylan dans la langue de Molière : Hugues Aufray. Parce qu’il est de nature pacifique, Francis a trouvé une autre voie, la sienne.

Puisant dans la grand catalogue des chansons de Dylan, il a refusé la facilité : en dehors des titres populaire comme It’s All Over Now, Baby Blue (Tout se finit là, Bébé Bleu) ou I Want You (Je te veux), il a opté pour des chansons méconnues comme You Ainn’t Going Nowhere (On ne va nulle part) ou Blind Willie Mc Tell (Comme Blind Willie Mc Tell). Ses traductions, toujours respectueuses, sont surtout des adaptations, tant l’exercice est périlleux, si l’on considère la richesse métaphorique de Dylan.

Oui, Cabrel s’est fait plaisir. Mais il a fait plus : il nous fait partager ses coups de coeur, faisant siens les messages de Dylan, toujours pleins d’une sagesse lumineuse. Mention spéciale  pour Il faudra que tu serves quelqu’un (Gone Serve Somebody), qui va droit au coeur. Si l’interprétation de Cabrel contraste avec celle, plus percutante, de Dylan, l’album ne manque pas de caractère, en dépit de sa sobriété, qui traduit l’émerveillement de l’interprète face au modèle. Vise le ciel est un album intemporel qui donne le frisson, une trouée dans les nuages qui nous fait entrevoir le firmament.

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Cabrel n°1 des ventes !

Encore un retour gagnant pour notre Francis national…

Avec Vise le ciel, son album de reprises de Dylan, le chanteur d’Astaffort se classe directement en tête du Top Albums. 100 000 exemplaires se sont vendus en seulement quelques jours ! Sorti le 22 octobre, l’opus a été certifié disque de platine le 24 octobre par le Snep. Un exploit d’autant plus remarquable que le premier extrait du disque, Comme une femme, passe peu en radio. Ce retour en force confirme l’attachement indéfectible du public à Cabrel, qui publiera en 2013 un album de chansons inédites…

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Cabrel a retrouvé l’inspiration…

Alors que « Vise le ciel » vient de sortir, Cabrel nous promet un album personnel… en 2013, suivi d’une tournée…

Bonne nouvelle ! Comme Francis vient de le confier à Paris Match, il a retrouvé l’inspiration… grâce à Bob Dylan. « Me plonger avec un microscope dans l’écriture de quelqu’un d’autre m’a débloqué », a-t-il reconnu, évoquant une « panne d’inspiration » sur son « album personnel » survenue en janvier dernier. A ce moment-là, le chanteur a préféré sortir un album de reprises (d’adaptations, plus précisément), afin de biaiser avec ce blocage.

Et ça a marché ! « C’est comme si une vanne s’était rouverte, et j’ai presque terminé mon prochain disque », a-t-il avoué. Une indication sur le contenu ? « J’ai l’intention de faire encore plus squelettique que les précédents, seul à la guitare ou très peu accompagné. » 

En attendant, Vise le ciel, l’album qui revisite Dylan, le « modèle absolu » du poète d’Astaffort, est déjà un succès, quelques jours seulement après sa sortie. Et Francis promet une nouvelle tournée, en 2013, dans la foulée de l’album 100 % Cabrel qu’attendent ses fans avec impatience.

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Cabrel parle de son nouvel album

Voici la pochette (très classe) du prochain album de Cabrel.

Sur son site officiel, Cabrel raconte la genèse de Comme une femme, le premier single de son album hommage à Bob Dylan, Vise le ciel (dans les bacs dès le 22 octobre) Une simple reprise ? Une adaptation plutôt, car ce sont bien les mots de Francis qui résonnent dans ce magnifique texte…

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Cabrel revient… avec un album hommage à Dylan !

Surprise ! C’est finalement avec un album de reprises de Dylan que Cabrel va faire son retour dans les bacs, le 22 octobre prochain.

A l’âge de 14 ans, Francis découvrait Dylan. Un véritable déclic qui lui a donné envie de devenir chanteur. Dans ses albums précédents, le poète d’Astaffort avait adapté plusieurs chansons de celui qu’il considère comme son maître absolu – autant dans sa façon d’écrire des chansons « sociales » que dans son attitude intransigeante vis-à-vis des médias. Plus de quarante ans plus tard, il lui consacre un album entier, Vise le ciel, à paraître le 22 octobre. Le premier single, Comme une femme, est d’ailleurs disponible en téléchargement légal.

Evidemment, les fans  sont un peu surpris par cette annonce : ils attendaient un album 100% Cabrel pour le printemps 2013. Mais il semble que le chanteur ait encore reporté ce projet, afin de rendre un hommage appuyé à Dylan. Notons que, dans ses récentes interviews, Francis a plusieurs fois évoqué sa difficulté d’écrire de nouvelles chansons, paralysé par son haut degré d’exigence et la peur de se répéter, après avoir signé quelques unes des plus belles mélodies du répertoire français.

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« La fesse cachée des people »

 

Un excellent article signé Hubert Prolongeau dans le Télérama de cette semaine (consacré au thème du secret) sur les révélations dans les biographies de people. Avec pour question en filigrane : faut-il forcément être trash pour vendre des livres ? Avec des propos de certains auteurs que vous connaissez forcément…

Cabrel, trop timide pour chanter avec Shakira

Le chanteur a refusé d'interpréter "Je l'aime à mourir" avec Shakira lors des dernières NRJ Music Awards... par timidité.

Avec les années, sa timidité maladive ne guérit pas. « La vue d’une caméra me crispe », a expliqué Francis Cabrel à une journaliste de Télé Loisirs, Corinne Calmet. Trop réservé pour devenir juré dans The Voice (Stéphan Rizon, le gagnant, a été révélé lors des rencontres d’Astaffort), le chanteur confie qu’il a refusé la proposition de TF1 d’interpréter Je l’aime à mourir en duo avec Shakira, qui a repris la chanson avec le succès qu’on sait, lors des dernières NRJ Music Awards. « C’était un truc trop énorme pour moi », s’est-il justifié.

De toute façon, Francis n’a jamais rencontré l’interprète de Waka Waka« Je ne la connais même pas », avoue-t-il, expliquant qu’elle avait choisi son tube sans même lui en parler. Avec son accord, tout de même. Et sa bénédiction. Depuis, d’ailleurs, Francis s’est procuré l’album de Shakira et avoue craquer sur ses « robes de flamenco ». Incorrigible Francis…

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