A trop se focaliser sur la production branchée du dernier single de Mylène Farmer, certains en oublieraient presque les paroles de la chanson. Et c’est là qu’on retrouve Mylène, fidèle à son écriture énigmatique, érotico-ludique, truffée de jeux de mots, d’allitérations et d’assonances.
Face à un « monde hostile » qualifié d' »ère du toc », où le risque de la folie nous guette, le seul refuge authentique, c’est celui de l’amour. Quand la « joie de vivre » fait défaut, quand « tout va à l’eau », seuls restent les sentiments. Bien sûr, aimer est un « risque », mais c’est un risque qui vaut la peine d’être vécu. Et si, chacun, plutôt que de se recroquiller dans la peur, prenait ce risque, le monde finirait peut-être par être transformé. « Du tac au tac changeons d’époque », propose Mylène, qui nous avait déjà invités à la suivre sur ce terrain dans « L’amour n’est rien » (« Qui m’aime me suivre ») ou encore voulait « réveiller le monde » sur son dernier album.
« Oui mais… non » est bien la confirmation que Mylène, loin des heures noires de ses débuts, voit désormais le verre à moitié plein…