Une pensée pour Gilles Verlant

article_gillesverlant-ok

J’avais rencontré Gilles Verlant il y a quatre ans, lors d’une séance de dédicaces à la mairie du 17ème arrondissement. Il était mon voisin de droite et, devant lui, étaient empilés les nombreux livres qu’il a écrits sur Gainsbourg. J’avais immédiatement apprécié sa gentillesse, son sens de l’écoute et son empathie naturelle, évidente dans les contacts qu’il nouait avec ses lecteurs. Nous nous étions revus plusieurs fois, à déjeuner ou pour un café.

En mai dernier, je l’avais interviewé pour une biographie que je prépare actuellement. Il m’avait semblé fatigué. C’était un bourreau de travail, capable d’écrire quatre livres à la fois. Ce vendredi-là, il m’avait dit être fou amoureux. Et il parlait de sa nouvelle compagne comme un adolescent qui découvre la passion. La dernière fois que je l’ai vu, c’était par hasard, mi-juillet – mais était-ce vraiment un hasard ? Il se rendait en train aux Francofollies de La Rochelle, et nous partagions la même voiture. Il m’avait présenté la jolie blonde qui faisait battre son coeur. Nous avions parlé de Benjamin Biolay, de M et de Lou Doillon.

Il était fier que ses chroniques sur France Bleue soient les plus podcastées de la station. Au-delà de l’immense biographe, capable de produire de véritables encyclopédies sur tous les sujets qu’il abordait, au-delà du conteur-chroniqueur qui allumait les plateaux de télé, ce père de famille très maternel était touchant de sincérité et de gentillesse.  En ce jour de tristesse, j’adresse une pensée recueillie à ses deux fils. Et je lui adresse à lui le témoignage de mon indéfectible amitié.

Un commentaire

  1. L’annonce de sa mort me rendait déjà triste mais la cause encore plus… Ses livres étaient toujours si bien conçus et tellement documentés.


Comments RSS TrackBack Identifier URI

Laisser un commentaire